À la recherche du temps perdu

Je vous invite à suivre les péripéties de mes folles aventures à travers le monde... Un billet aller-simple pour Paris le 1er juillet... Date de retour inconnue!!!

lundi 20 juillet 2009

Cré Jacques...

Je manquais d'inspiration jusqu'à ce que je vive cette soirée du 19 juillet 2009.
Nous sommes partis de la ville d'Azofra pour aller à Grañón. À Azofra, nous dormions dans une belle auberge municipale avec un beau jardin et une piscine à pieds. C'était des chambres à deux lits ce qui faisait changement des dortoirs de 20 personnes avec des lits à 3 étages.

Tout cela pour dire que nous sommes arrivés à Grañón pour dormir dans un donativo. Un donativo est une auberge gérée habituellement par la paroisse. On donne l'argent qu'on veut. On peut même prendre de l'argent si nous en avons vraiment besoin. Le souper est inclus et c'est avec l'argent des dons qu'ils font les soupers du lendemain.

Quand nous sommes arrivés sur place, l'aubergiste Jacques nous reçoit. Il vient de Lyon et nous explique qu'il a fait le chemin il y a quelques années et qu'il avait été très bien reçu à cet endroit. Il a donc décidé d'offrir son temps pour la paroisse de la ville.

Il nous fait visiter l'endroit et nous montre à quel endroit nous allons dormir : par terre dans l'église! Puis, il nous explique qu'à 20h00, il y aura une messe commune. Il est difficile de décrire Jacques, mais il semble très pieux et un peu étrange... Pour ma part, je ne suis pas vraiment pieux...

Alors, on s'installe par terre et on entend des religieuses faire des chants de chorales. Assez spécial.

Puis, un pèlerin demande à Jacques : Qu'est-ce qu'il y a à visiter à Grañón? Alors il lui répond

Ici, il y a le plus beau musée d'Europe. Bien plus beau que le Louvre ou le musée
d'Orsay. Ahah, je blague, il n'y a rien. Il y a un bar, mais je crois qu'il est
fermé. Il y a seulement 250 habitants à Grañón.
Jaques nous demande alors si on veut visiter le clocher de l'église. Évidemment, nous disons oui et il nous avertit de faire très attention. Apparemment, nous pouvons tomber en bas de l'église tellement c'est instable. Je m'imagine que je serais agrippé aux parois du clocher à 70 mètres de haut. Il déconseille fortement la visite aux gens qui ont le vertige. En fait, c'était décevant. Il faudrait se forcer pour tomber. Il y a des barrières partout nous empêchant de voir en bas. Puis, il s'obstine avec un enfant espagnol sur sa traduction des mots. Faut dire que Jacques baragouine l'espagnol. Tout cela pour dire que la visite a duré 25 minutes, mais aurait pu n'en durer que 5 s'il ne s'était pas obstiné pendant 20 minutes.

Avant d'aller souper, nous décidons d'aller prendre un verre au bar qui est ouvert. Une fois fini, nous retournons à l'église. Nous voyons alors au loin tous les pèlerins rassemblés en cerle et Jacques au milieu. Il est trop tard, il nous a vu, nous ne pouvons pas nous cacher. Il nous invite à le rejoindre. Il explique qu'en faisant le chemin, il a appris une chanson et veut nous la faire apprendre. Je vous écris les paroles:

Tous les matins nous prenons le chemin,
Tous les matins nous allons plus loin,
Jour après jour la route nous appelle,
C'est la voix de Compostelle!

Ref : Ultreia! Ultreia! Et sus eia!
Deus adjuva nos!

Chemin de terre et chemin de foi,
Voie millénaire de l'Europe
La voie lactée de Charlemagne
C'est le chemin de tous les jacquets!

Et tout là-bas au bout du continent,
Messire Jacques nous attend,
Depuis toujours son sourire fixe
Le soleil qui meurt au Finisterre.
Il commence à chanter et nous demande de répéter avec lui. Évidemment, tout le monde essaye de cacher son fou rire. J'ai tout filmé et c'est de toute beauté.

Nous allons souper. L'entrée est une petite salade et le plat principal un espèce de ragoût de patates et de saucisse. Je dis saucisse parce que moi, j'en ai trouvé 2 rondelles contrairement aux autres qui n'en ont eu qu'une seule. Évidemment, le début du souper a commencé par la chanson de l'auberge avec des gestes à faire.
Certains sont allés à la méditation après le souper. Encore une fois, il y a eu une chanson en latin à chanter. Je n'y suis pas allé parce que j'étais vraiment fatigué.
Ce fut une soirée très drôle. Je ne sais pas s'il faut que je m'en rappelle en bien ou en mal, mais c'est certain que je m'en rappellerai.

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