À la recherche du temps perdu

Je vous invite à suivre les péripéties de mes folles aventures à travers le monde... Un billet aller-simple pour Paris le 1er juillet... Date de retour inconnue!!!

lundi 25 janvier 2010

En Pays Toraja... au marché

Je suis finalement arrivé à Rantepao qui est en pays Toraja. Cela n'a pas été facile. J'ai dû faire le trajet en 3 jours. Je me suis rendu à Poso la première journée. J'ai dû dormir 2 jours puisque je n'étais pas capable de trouver d'autobus. J'étais donc le seul touriste dans la ville. Je dormais juste à côté d'une mosquée qui m'a réveillé les deux matins à 4h30. J'étais aussi à côté d'une école où les enfants me criaient "Hello mister", puis me suivaient jusque dans mon hôtel. Apparemment qu'ils trouvent cela bien drôle des cheveux blonds (c'est ce qu'ils disent...) et la peau blanche. J'ai finalement rencontré un professeur d'anglais, à cette même école, qui m'a aidé pour me traduire puisque personne ne parle anglais. Je me débrouille en indonésien, mais pas plus. Il m'a alors expliqué que la dernière fois qu'il a vu un touriste était au mois d'août.

J'ai quand même réussi à me rendre à 2 heures de Rantepao. Puis, je suis finalement arrivé le lendemain. Je ne pensais pas qu'il était possible d'avoir des routes aussi mauvaises qu'au Népal. Il y a des glissements de terrain à plusieurs endroits dû à la saison des pluies. C'est juste spécial de voir un garde-fou 6 pieds sous la route. Pas très utile. Alors que je commence à bien me débrouiller en indonésien; cest-à-dire que je peux demander des directions, marchander, et tout ce qui est essentiel à un touriste, j'arrive dans une région où ils parlent leur propre dialecte qui est très différent de l'indonésien. Alors, on ne me comprend pas du tout. Ce n'est pas trop une surprise puisqu'il y a plus de 100 dialectes en Indonésie. Habituellement, chaque île parle sa propre langue et il y a 17 000 iles en Indonésie...
Le lendemain de mon arrivée, on m'avise que c'est la journée du marché. Il y a toujours le marché quotidien, mais aussi un plus gros marché une fois par semaine. Probablement le plus gros marché que j'ai vu. Par contre, pas aussi gros que celui du nord de Bangkok. Je n'y suis pas allé à celui-ci parce que c'est seulement la fin de semaine, mais on m'en a parlé. C'est supposément le plus gros d'Asie du sud-est.

Ce qu'il y a de spécial dans celui de Rantepao, c'est la section buffles. Des centaines de buffles à vendre. Les prix sont autour de 30 millions de roupiahs par buffle (3500 $) et les plus chers, les blancs aux yeux bleus, peuvent coûter 100 milions de roupiahs (12000$). C'est hyper-dispendieux! Pour vous donner une idée de salaire, le professeur d'anglais que j'ai rencontré gagne 12 millions par année et c'est un bon salaire. Que font-ils avec les buffles ? Ils les utilisent dans les champs et... montrent leur richesse. Plus on a de buffles, plus on est riche. Plus on a de cornes de buffles devant sa maison, plus la famille est riche. J'en parlerai dans un autre message, mais on utilise aussi les buffles lors de funérailles. On peut attendre des années avant les funérailles afin de ramasser assez de buffles. Tout comme les inuits du grand nord ont une panoplie de mots pour décrire la neige, les toraja ont une panoplie de mots pour différencier les buffles qui, pour nous, semblent tous pareils. Comme vous le voyez sur les photos, ils les transportent avec des espèces d'anneaux dans le nez. Les buffles ne bougent pas trop, mais je ne bougerais pas trop non plus si on me tirait par un anneau dans le nez.

Sinon, il y a les cochons un peu partout aussi. Ceux-ci, ils les transportent dans des sacs de plastiques comme si c'était des patates. Ils peuvent aussi les corder vivants sur des planches de bois attachés par de la corde si serrée que je me demande comment ils font pour respirer. Mélangé aux cris des cochons qui n'aiment vraiment pas cela et de leur yeux qui semblent si tristes, c'est une bonne recette pour être végétarien. On ne voit rien de sanglant dans le video, mais cela vous donne une bonne idée du bruit qu'on entend. Il y a aussi les coqs... pour les combats. Sinon c'est le même genre de marché qu'ailleurs en Asie; un peu de tout mélangé ensemble entre des tas de déchets avec des embouteillages humains avec des odeurs de poissons séchés et de durian! Comme cela sent bon.... Je vais rester en pays Toraja quelques nuits, très différent, histoire à suivre...

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