À la recherche du temps perdu

Je vous invite à suivre les péripéties de mes folles aventures à travers le monde... Un billet aller-simple pour Paris le 1er juillet... Date de retour inconnue!!!

samedi 28 novembre 2009

Chiang Kong

Je vous mentirais si je vous disais que je suis à jour dans mes messages. Je suis très loin du nord... Je suis à Krabi maintenant. Et je pars pour Koh Phi Phi demain matin. Je tenais quand même à donner un bref message sur Chiang Kong avant de parler du sud.

C'est une ville relativement touristique puisqu'elle est sur la frontière du Laos. C'est donc un des points d'entrée pour le Laos. On s'est donc fait attaqué par les tuk tuk pour nous amener au Laos. Je ne sais pas si j'en ai parlé, mais les tuk tuk sont l'emblème de la Thaïlande en ce qui concerne le transport en commun. C'est un mélange entre un tricycle et un scouteur. Il faut marchander et la course coûte entre 1 et 3$. Nous l'avons pris pour nous rendre à l'autobus à 5h30. Le conducteur buvait une bière, délicatement déposée dans un sac pour nous conduire...

Pour en revenir à Chiang Kong, c'est plus les montagnes qui nous intéressaient. Alors, nous sommes arrivés dans un petit village où personne ne parlait anglais. La chambre était dispendieuse (15$), mais le prix comprenait la location du scouteur.

Je n'en dis pas plus. Je crois que les photos vont parler d'elles-mêmes.

vendredi 27 novembre 2009

Mae Hong Son, Pai

Bonsoir, ces derniers jours ont été très chargés pour moi, je vous en fais un résumé.

J'ai pris l'autobus le plus tôt de Chiang Mai pour Mae Hong Son, soit à 6h30. Arrivé sur place, à part un monastère de style Birman, il n'y a pas grand chose à faire. Je me suis trouvé une petite "guest house" très sommaire où je partageais ma chambre de bain avec... une coquerelle géante!! Durant la nuit, j'entendais les insectes tomber par terre du plafond. Une belle expérience...

Le lendemain, je sors de la chambre et rencontre un allemand (Steffen) et une tchèque (Zuzana) qui ont le même projet que moi: louer un scooter pour visiter les villages de la région. En Thaïlande, tout est possible, 5 dollars pour un scooter, pas besoin de permis ni de casque... A quoi ça sert de toute façon... Donc, à bord de ma mobilette, on a visité de belles chutes d'eau, de petits villages, goûté à des graines de café fraîches et quelques attrapes à touristes. J'étais supposé aller voir les villages de "long neck", mais c'est un peu un zoo humain. Il faut payer pour les voir et je ne suis pas tout à fait d'accord. En même temps, cela me faisait de la compagnie puisque nous avons décidé de nous rendre à Pai avec un autobus de soir. Arrivé vers 20h00, nous avons rencontré un suisse (Christopher) qui cherchait également une place pour dormir. Nous avons finalement trouvé une hutte en bambou pour 2 personnes... mais nous l'avons modifiée pour 4. Qu'est-ce qu'on ne ferait pas pour réduire les dépenses... (2$ la nuit). Sinon Pai est un petit village très très touristique. En plus, nous sommes arrivés un samedi, jour de marche dans toute la Thaïlande. Il y avait du monde partout... 70% de touristes. Moment mémorable de la soirée : un français qui jouait d'un instrument de musique que je ne connais pas pour financer son voyage.



Le lendemain matin, après 2 heures de sommeil, nous (Zuzana, Steffen et moi) partons en rafting pour 2 jours!! C'était très bien. Ma première expérience de rafting. La rivière n'était pas trop mouvementée. Le soir, nous avons pêché. J'ai pêché une belle anguille que nous avons mangée le soir avec le poisson que Zuzana a pêché. Comme dessert : une papaye fraîchement cueillie d'un arbre par nous. C'était drôle quand même parce que l'anglais est tous notre langue secondaire. Des fois, on cherchait un mot en anglais et la réponse était : I know the word in german, I know the word in tcheck, I know the word in french. Et notre guide : I know the word in thaï. Et tous : But not in english.

Le lendemain en soirée, nous sommes revenus à Pai et nous avons décidé d'aller dormir ... dans une ferme. Le propriétaire est venu nous chercher puisque la ferme est à 5 km. Nous avons dormi dans des huttes en bambou avec toilettes et douche à ciel ouvert. On peut aider à la ferme. On peut même construire sa propre hutte pour vivre sur la ferme à vie. Le propriétaire est vraiment gentil. Malheureusement, nous ne pouvions pas rester plus longtemps. Nous sommes retournés à Pai en faisant du pouce. Après 10 secondes, un camion s'est arrêté et nous a déposés au centre-ville de Pai afin que l'on puisse retourner à Chiang Mai en autobus.

Cela a été notre dernière soirée ensemble tous les 4. C'est une partie difficile dans les voyages. Tu fais de tres belles rencontres, tu passes des moments inoubliables, puis, chacun continue son bout de chemin. Christopher part pour Chiang Rai. Steffen doit se rendre au Laos rapidement puisque son visa expire bientôt. Zuzana et moi voulons voir les montagnes de plus près alors nous avons continué ensemble vers Chiang Kong. Autant les rencontres sont formidables, autant à chaque départ c'est un blues de voyage. Mais en même temps, chacun suit son chemin, apprend ce qu'on a à apprendre chez les gens, puis continue sa route.

Le lendemain en soirée, nous sommes revenus à Pai et nous avons décidé d'aller dormir dans une ferme. Le propriétaire etait extrêmement gentil. C'était 3$ la nuit dans une hutte en bambou avec douche et toilette à ciel ouvert. On peut aider dans la ferme. On peut même construire sa propre hutte pour vivre à vie sur la ferme. Malheureusement, nous ne pouvions pas rester plus longtemps. Nous avons fait du pouce pour revenir à Pai afin de prendre un autobus pour Chiang Mai. Après 10 secondes, un camion s'est arrêté et nous a déposés en plein centre-ville de Pai.

Nous avons passé notre dernière soirée tous les 4 à Chiang Mai. C'est une partie difficile dans les voyages. On fait de très belles rencontres. On passe des moments inoubliables, puis chacun continue son bout de chemin de son côté. Christopher part pour Chiang Rai. Steffen doit se rendre au Laos avant que son visa thaïlandais n'expire. Zuzana et moi voulons voir les montagnes de près alors nous nous dirigeons vers Chiang Kong. Autant les rencontres sont formidables, autant à chaque départ c'est comme un blues de voyage. Mais en même temps, chacun suit son chemin. Chacun prend ce qu'il a besoin dans les rencontres, puis continue sa route.

jeudi 19 novembre 2009

Chiang maï

J’ai quitté Bangkok en train à 22h00. Tous les trains de nuit ont des couchettes. Il y a 3 classes: ventilateur, air climatisé et 1re classe. J’ai pris le moins cher : ventilateur avec la couchette du haut. De mémoire, je crois qu’on m’avait conseillé de prendre avec air climatisé... et je comprends. Il faisait chaud! Et le petit ventilateur au plafond m’envoyait de l’air à toutes les 15 secondes... et à condition que je sorte la tête dans l’allée. En plus, il n’y a pas de fenêtre pour donner de l’air sur la couchette du haut. Mais bon, je m’en suis sorti indemne.
Katmandou a son Pokhara, Bangkok son Chiangmai. Directement dans la ville de Chiangmai, je trouve qu’il n’y a pas beaucoup d'activités possibles. On l’appelle la ville aux 300 temples... et les temples finissent par se ressembler.

Par contre, beaucoup de gens viennent dans le nord parce que le climat et les paysages sont très différents. C’est plus montagneux qu’ils disent. J’essaie de ne pas comparer avec le Népal... On doit comparer des oranges avec des oranges. Il y a donc plusieurs activités en plein air qui peuvent se faire : safari, paint-ball, rafting, trek, vélo de montagne, arbre en arbre, etc. C’est aussi un endroit bien placé pour rentrer au Laos ou en Birmanie (visa payant).


En ce qui me concerne, je garderai le Laos pour un autre voyage. Je suis venu dans le nord pour aller à Mae Hong Son. C’est un petit village près de la frontière avec la Birmanie. Il y a beaucoup de peuples de Birmanie qui ont fui leur pays pour venir habiter dans ce petit village. J’aimerais donc faire un petit trek de quelques jours afin de voir les petits villages enfouis dans la jungle. C’est aussi dans cette région que vivent les Padongs, mieux connues sous le nom de femmes girafes. Je ne me fais pas de faux espoirs non plus... Il y a 3 autobus par jour, des vols en avion à tous les jours également, donc je ne serai pas le seul dans la forêt...


Entre temps, je dois occuper mon temps à Chiangmai alors j’ai fait ce que je voulais faire depuis mon arrivée en Thaïlande : goûter des fruits que je ne connais pas! Je qualifierais mon expérience de spéciale, surtout pour le légendaire durian... Fruit le plus puant du monde, le meilleur au monde d’après les gens de l’Asie du sud-est. J’aurais voulu dire que ça coûte la peau des fesses, que ça sent la marde et goûte le cul, mais je mentirais en partie. C’est vrai que c’est cher. J’estime à 10 euros par fruit. C’est vrai que ça sent la marde. Je dirais même plus, ça sent la charogne en putréfaction. Le coeur me levait. J’avais envie de vomir avant même d’avoir ouvert le saran wrap. Je marchais dans la rue avec mon sac et je sentais l’odeur me suivre. Pour le goût, c’est différent de l’odeur, à ma grande stupéfaction. Je croyais que l'odeur serait tellement forte qu'on goûterait seulement ce qu’on sent, mais en fait, c’est très sucré. La texture est très molle, un peu comme un fromage à pâte molle. Plus on approche le fruit de notre bouche, plus on a envie de vomir. Une fois dans la bouche, l’odeur disparaît. Je pourrais même dire que c’est bon. Par contre, une fois avalé, l’odeur revient et on a encore envie de vomir... C’est seulement mon opinion que je donne... Faut savoir qu’ici, c’est considéré comme un fruit exceptionnel, un peu a l'image des contrastes de la Thaïlande. Dur et piquant à l’extérieur, tendre et sucré à l’intérieur. On aime ou on n’aime pas, pas d’entre deux.

Pour les autres fruits, c’est spécial, des goûts que je ne connais pas (à part la papaye). Je ne peux pas dire que j’aime ou je n’aime pas. C’est trop nouveau. Je ne peux pas nommer les autres. Je connais leur nom en Thaï, et ce n’est pas écrivable.


Je pars demain pour Mae Hong Son. Je devrais revenir avec des photos bien différentes de Chiang Mai ou Bangkok!

lundi 16 novembre 2009

Bangkok, la suite

C'est ma 3e journée à Bangkok. Je m'étais prévu un petit itinéraire et j'ai rencontré un Français qui voulait faire la même chose, alors on les a visité ensemble. Comme ça, le taxi coûte moins cher un peu.

Nous avons donc commencé par le palais Vimanmek. C'est le plus gros palais en teck du monde. Aucun clou n'a été utilisé pour le plancher. Seulement le tiers est ouvert au public et on peut y voir les cadeaux que le roi Rama V a reçu des autres pays (porcelaines, cristal, cornes d'éléphant à n'en plus finir...). C'est très beau, mais l'accueil est très décevant. J'ai été très mal reçu, mais bon l'entrée était incluse avec l'achat du billet pour le grand palais...

Par la suite, nous avons pris un taxi; direction centre-ville. 1$, pas si pire quand même. Je suis allé dans le centre ville parce qu'on m'a suggéré d'aller voir la maison de Jim Thompson. Et avec raison, accueil très courtois, visite guidée en français toutes les 20 minutes, très belle maison en plus. Pour faire un petit résumé, Jim Thompson est un américain qui travaillait, supposément, pour la CIA. Il avait été envoyé en Thaïlande durant la deuxième guerre mondiale afin de restaurer son indépendance et sa liberté. Il est arrivé puis la guerre s'est terminée. Lorsqu'il a quitté l'armée, il a decidé de revenir en Thaïlande pour y vivre en permanence. Puis, il s'est spécialisé pour la soie tissée à la main qui avait été un peu oubliée à cette époque. Il est devenu millionnaire et a fait construire 6 bâtiments en teck, tous représentatifs des meilleurs styles de l'architecture traditionnelle thaïlandaise. C'est ce que j'ai visité. Ces maisons ont plus de 200 ans, elles ont été démontées, puis reconstruites à Bangkok. Il a suivi les traditions des artisans bâtisseurs thaïlandais : maisons surélevées pour se protéger des inondations lors de la saison des pluies, peinture rouge sur les murs, motifs des tuiles du toit... Il a ouvert sa collection d'objets d'art au public et a donné les revenus à des oeuvres de charité et à des projets dédiés à la conservation du patrimoine culturel thaïlandais. Finalement, le 26 mars 1967, alors qu'il était chez des amis en Malaisie, POUF, disparu. Aucun indice sur ce qui lui est arrivé. Certains disent que c'est un mythe... mais bon. Mythe ou pas, la maison est très belle et cela vaut le détour. Surtout pour le resto de cuisine typiquement thaïlandais. J'ai un ami qui m'a dit que la cuisine thaïlandaise, c'était comme le Thaï Express, mais en 100 fois mieux. J'avais certains doutes, mais maintenant, je peux dire que c'est 1000 fois mieux.

Ensuite, petit arrêt rapide au MBK. Centre d'achat de 7 étages avec bowling, karaoke, cinéma, etc, etc... Immensément gros. Un étage complet de cellulaires, un cinéma à la fine pointe de la technologie. Des DVD pour 1,50$ (faux évidemment). On trouve de tout, même un ami parce qu'il y a beaucoup de monde. C'est juste intéressant de voir qu'il y a des gens très pauvres en Thaïlande, mais qu'il y a aussi des gens très riches.

Pour le retour, nous avons pris le sky train et le bateau bus. Le métro est climatisé, on a une belle vue de Bangkok, mais un peu cher (1$... si on compare avec le reste), donc ce n'est pas vraiment un transport thaïlandais... Puis, j'ai traversé la rivière pour 10 cents afin d'aller voir le Wat Arun (temple de l'Aube). Et finalement, retour à mon hôtel pour 25 cents.

C'est ma dernière nuit à Bangkok, je pars demain pour Chiang Mai (nord)! Ce que j'aimerais faire, c'est aller près de la frontière avec la Birmanie. Apparemment qu'il n'y a pas beaucoup de touriste, et c'est dans ce coin-là qu'il y a la femmes girafes...

dimanche 15 novembre 2009

Bangkok

Avant de parler de Bangkok, je vais parler un peu de mon vol en avion qui s'est rallongé malgré moi.
J'avais un vol de Katmandou à Delhi, puis de Delhi à Bangkok. Apparemment que l'aéroport de Katmandou n'a pas l'équipement nécessaire pour recevoir les avions lors de brouillard, alors mon vol a été retardé de deux heures ce qui m'a fait manquer de 25 minutes ma connection pour Bangkok. En arrivant à Delhi, on m'a tout de suite dit que j'avais manqué mon vol et que j'allais devoir attendre 24 heures. J'essaie de trouver une solution avec eux (Air India pour les deux vols), je comprends assez rapidement qu'il n'y a aucune solution dans leur tête... J'étais relativement calme, comparativement à d'autres personnes qui criaient après les employés d' Air India. Il n'y a qu'un seul vol par jour pour Bangkok avec Air India. Je ne comprends quand même pas pourquoi ils ne m'ont pas mis sur une autre compagnie... Ceci dit, habituellement, ils doivent offrir un hôtel lorsque nous avons plus de 8 heures entre nos deux vols. Le problème que j'avais, c'est que je n'avais pas de visa indien et il n'était pas question que je paie pour 1 nuit. De toute façon, il faut le faire d'avance. Et ils m'ont dit qu'il était impossible que je couche à l'hôtel sans visa. Il n'y a aucune entente avec l'aéroport et le bureau de l'immigration. Je ne suis pas trop chiâleux, je peux comprendre. Par contre, j'ai demandé d'avoir une connection internet pour 5 minutes (afin d'aviser l'hôtel de mon retard) puis de manger et de boire. On m'a dit qu'Internet était impossible, que je pouvais appeler (à mes frais évidemment). J'ai donc dû payer mon téléphone... (je n'ai pas vraiment payé puisque c'est une Américaine qui m'a prêté de l'argent US en petites coupures). Ensuite, ça faisait 5 heures que j'attendais pour manger, et je vois un employé passer avec un café. Alors je lui demande pourquoi il a un café et que moi on ne m'a rien proposé. Il me dit d'attendre que ça va venir (comme tous les employés m'ont dit). Il prend son téléphone, parle en indien, puis s'en va. Un autre me dit qu'il va me trouver un hôtel, des coupons pour manger, et parle avec l'immigration pour le visa. Je n'ai plus jamais revu cette personne. On finit par me donner des coupons... des coupons à 3 euros. Rien d'extraordinaire. Et rien d'ordinaire non plus...
On ne me donne aucune couverture pour dormir. Quand je me réveille, c'est la même chose pour déjeuner. Un seul café ou thé de permis. Je reparle avec d'autres employés, ils ne semblent pas trop au courant que je suis ici depuis près de 18 heures. Je finis par avoir ma boarding pass. Un autre problème est arrivé, on m'a redonné mon sac qui était enregistré... Et là, je ne pouvais pas aller en arrière pour le ré-enregistrer. Le problème est que j'avais un couteau et une pince dedans... confisqués. Puis, ils m'ont fait voler en classe économique quand il restait de la place en première classe... Il me semble que la moindre des choses aurait été de me placer en 1re classe... Et voilà, ce que je devais faire en 7 heures, je l'ai fait en 36 environ. Et ce n'est pas juste le fait que je n'ai rien eu en retour... c'est aussi la façon dont j'ai été reçu par les employés d'Air India.

Maintenant, Bangkok. Quand j'étais dans l'avion, je m'imaginais toutes les villes d'Asie comme Katmandou. Finalement, Katmandou n'est pas juste pauvre, c'est vraiment pauvre. Justement, petit devoir pour vous d'essayer de me trouver le rang du Népal et de la Thaïlande sur une échelle de pauvreté. En Thaïlande, les routes sont belles, les voitures sont belles. Tous les taxis sont des Toyota Corolla. C'est plus propre, ça semble moins pollué, un peu plus cher aussi... mais toujours raisonnable.

Donc, comme première journée, j'ai décidé d'aller voir le classique Grand Palace. J'ai donc marché pour prendre le bateau (il y a des bateaux taxis). Je dirais presque que c'est plus simple que le métro de Montréal. Il y a un tableau avec 4 trajets de couleurs différentes, et les bateaux ont des drapeaux pour définir quel trajet ils prennent... Il y a juste un aveugle qui va trouver ça dur. Buddhas après Buddhas... Il n'y a presque que cela. C'est ici que j'ai vu le Boudha d'émeraude. C'est le Boudha le plus vénéré de Thaïlande. Je ne dis pas que je suis tanné d'en voir, mais il y en a vraiment beaucoup, et dans toutes les positions possibles... Étant donné que je ne connais pas trop le boudhisme, il est difficile pour moi de comprendre tous ces temples et les représentations de Buddha. La moitié du temps, il faut enlever ses souliers pour visiter les temples, et avoir une tenue adéquate. J'ai donc dû emprunter une paire de pantalon puisque j'étais en short. Côté architectural, c'est vraiment de toute beauté. Très différent du Népal et de l'Occident. J'ai continué de marcher, puis j'ai dîné en achetant des petites choses à un vendeur de trottoir. Je ne sais pas ce que j'ai mangé, mais c'était bon.

Par la suite, je suis revenu à pied en passant par la rue Kao Soan Road. C'est la rue des backpackers où il y a plein de "guest house" et de restaurants. C'est un marché aussi. En fait, je crois que la ville est un marché. Il y en a partout. C'est rare qu'on puisse marcher sur le trottoir tellement il y a des vendeurs sur les trottoirs. Donc, sur Kao Soan Road, tout ce qu'on peut imaginer, on peut l'acheter ici. Incluant un permis de conduire internationnal, un massage de poisson... C'est drôle puisqu'il y a des gens en plein milieu de la rue qui essayent de vendre des vestons Armani... Je n'ai pas vraiment l'air d'une personne qui veut acheter un veston Armani... En ce moment, le plus de morceau j'enlève, le mieux c'est... À cause de la température. Il fait vraiment chaud, très humide. Je n'irai pas m'acheter un veston Armani...

Puis, retour à ma "guest house" où j'ai mangé une salade avec un classique Pad Thai. Après 1 mois de dalbat, ça fait du bien!!

mercredi 11 novembre 2009

Au revoir Népal

J'ai fait et refait ce message quelques fois sans jamais être satisfait. Mon but étant de convaincre le lecteur de venir au Népal, mais c'est très difficile. Il faut se lancer au Népal, sans trop réfléchir, et à coup sûr, on veut y retourner.

J'ai appris beaucoup de choses au Népal comme, par exemple, comment s'essuyer avec un seul mouchoir. Pas que c'est essentiel à l'épanouissement de ma vie, mais ça se place bien dans un C.V. Je tiens à préciser que Gombu est bien meilleur que moi, il n'en utilise aucun. Du moins, on n'en a pas parlé, je ne l'ai pas vu, mais je ne l'ai jamais vu avec du papier de toilette... Il ne faut pas oublier qu'il a 52 ans. Ce qui veut dire qu'il fait partie de la génération de ceux qui ont vécu plus longtemps sans électricité. J'ai appris d'autres choses aussi. J'ai appris comment faire du dalbat, du pain tibétain, des momos, du thé maison (milk tea). Mais ce n'est pas pour ces raisons que je vais revenir au Népal. Je reviendrai pour les sherpas et pour l'Himalaya.

Il y a dans l'Himalaya une sorte d'énergie invisible qui circule. Ceux qui y sont allés pourront confirmer ou non ce que je dis. Tout est multiplié par 100. La musique qu'on écoute, le paysage qu'on voit, les odeurs qu'on sent. Tout devient incroyablement magnifique. Par contre, il ne faut pas sous-estimer l'Himalaya. Je le considère un peu comme un être vivant qu'on doit respecter. Il y a beaucoup de cadavres dans son garde-robe et on ne sait jamais qui sera sa prochaine victime.

En ce qui concerne son peuple, les sherpas, c'est toute leur sincérité, leur générosité. Tous les petits détails pour être gentils. Leur rire quand on essaye de parler leur langue. Leur sourire quand ils amènent la chandelle parce qu'il n'y a pas d'électricité. Leur mode de vie qui semble si sain. C'est toute ces petites choses qui font qu'on veut y retourner.

En conclusion de mon dernier message du Népal, je suis content de mon passage. J'ai regardé le pays de l'intérieur et non de l'extérieur. Il est facile de prendre des autobus de touristes, beaucoup plus confortables et peu dispendieux. Par contre, il n'y a pas un népalais qui se paie cela. Gombu m'a permis de rentrer dans les endroits les plus locaux. Je suis allé dans un restaurant où Gombu m'a dit : "So, dalbat?" En francais, ça veut dire : "J'espère que tu aimes le dalbat puisqu'il n'y a que ça ici." J'étais le seul occidental et le seul à utiliser une cuiller. C'est ça pour moi voyager, c'est se fondre à une culture, essayer de passer inaperçu.

Sur ce, on se revoit en Thaïlande.

mardi 10 novembre 2009

Le sanctuaire des Annapurnas

Je suis de retour de mon deuxième trek. C'était dans la région de l'Annapurna (à l'ouest de l'Everest). Comme pour le premier trek, je vous écris ce que j'ai écrit à chaque jour.

1er jour Katmandou - Pokhara

Un 7h00 d'autobus, mais pour 200 km cette fois-ci. Ça parait que les Annapurnas est le trek le plus marché dans le monde... Beaucoup plus d'infrastructures, les routes sont asphaltées. C'est pas bien mieux puisque les conducteurs croient qu'ils peuvent rouler à 120 km/h. Ils ne pensent pas qu'il y a des nids de poule immenses. Impossible de lire, encore moins de dormir. Ceci dit, Pokhara est un petit Katmandou où les vaches et l'être humain vivent en harmonie dans la ville. Il y en a donc qui se promènent entre les voitures. Spécial à voir... Demain je commence à marcher. J'ai bien hâte parce que mes batteries commencent à se décharger.

2e jour - Pokhara - Nayapul - Tikhedhungga

Un autre 2 heures d'autobus. Puis, un petit 4 heures de marche. Il y a beaucoup plus de monde sur les Annapurnas que dans le Langtang. C'est plus touristique et les locaux se sont occidentalisés. Des enfants m'ont demandé de l'argent. C'était arrivé à Katmandou souvent, mais jamais dans le Langtang, Helambu ou l'Everest. Je ne veux pas être égoïste, mais je vais donner de l'argent pour un bien ou un service. Donner pour rien, contribuer à la mendicité. J'ai donné 180 roupies (1,80 euros) à un enfant de 10 ans pour deux jus de fruits à Pokhara. Si les enfants que j'ai rencontrés faisaient cela, ils feraient beaucoup plus d'argent. J'allais oublier, hier j'ai appris à Gombu que Michael Jackson était mort... Faut dire que ça fait 3 semaines qu'il a l'électricité dans son village.

3e jour Tikhedhungga - Gorepani

3056 marches aujourd'hui. Je pense que le 1er trek m'a aidé puisque je trouve cela hyper facile et je vois les gens marcher de peine et de misère. Je marche avec mes faux crocs achetés à Katmandou pour 300 roupies (3 euros) après marchandage de Gombu. Les gens rient de moi, mais c'est juste des marches... pas besoin d'équipement d'escalade. Mes cours de népalais continuent de jour en jour. La température descend. On m'a invité dans la cuisine de la guest house pour que je me réchauffe un peu. C'est assez rare qu'un occidental est invité dans la cuisine, endroit habituellement réservé aux Népalais. Moi j'aime bien voir comment ils font la cuisine. Tout, tout, tout est cuit sur le feu. Et quand je leur demande ce qu'ils font durant l'hiver... nothing.

4e jour - Gorepani - Poon hill - Tadapani

Lever à 4h45 pour aller voir le lever du soleil à Poon Hill. Il devait y avoir une centaine de personnes... En fait, je ne me croyais nullement au Népal, mais plutôt en Chine. C'était beau, mais étant donné qu'il y avait énormement de monde, ça gâchait un peu le paysage. J'ai quand même pris de belles photos de Dhaulagiri (8172 mètres) et Annapurna Sud (7217 mètres). Par la suite, un petit 5 heures de marche. Rien de trop trop dur. Il y a toujours autant de monde. Je m'y fais quand même. J'essaie de partir tard pour pas marcher à la queue leu leu, mais ils sont lents et je les rattrappe.

5e jour - Tadapani - Chhomrong

Ça fait 2-3 jours que j'ai un petit rhume. Mon rouleau de papier de toilette fond. Par chance, je ne suis pas trop haut et je ne devrais pas dépasser les 4100 mètres. Je sais quand même que je l'aurai tant que je monterai. Juste le fait de le savoir l'amoindrit. Coté paysage, les sommets sont nuageux aujourdhui... je ne vois pas grand chose.

6e jour - Chhomrong - Himalaya Hotel

Ce n'est pas tellement dur physiquement, mais mon rhume n'aide pas vraiment. Sinon on a embarqué sur la voie directe pour le camp de base. Ce qui veut dire qu'il y a 2 fois plus de touristes. Ce soir, j'ai dormi dans la même chambre qu'un couple d'espagnols. Je suis bien tombé, ils arrivent de 10 mois de voyage en Asie du sud-est. C'est mon but pour les prochains mois, alors je me suis renseigné!

7e jour Himalaya Hotel - Annapurna's base camp (ABC pour les intimes)

Probablement la journée la plus froide de mon séjour au Népal et pour deux raisons. On s'approche de l'hiver et on s'approche des montagnes. Cela veut dire que le soleil se lève à 10h00 et se couche a 16h00. En plus, c'était nuageux aujourd'hui. Sinon je ne peux pas trop décrire le camp de base puisqu'il y a beaucoup de nuages et on ne voit pas grand chose. Demain matin sera mieux. Mon rhume est moins pire. Tout va pour le mieux. Demain sera le début de la descente.

8e jour ABC - Bamboo lodge

Lever à 6h15 pour voir le lever du soleil. J'étais loin d'être le seul. C'était quand même très beau. C'est à cet endroit, il y a plus de 50 ans, que le premier 8000 mètres a été grimpé. C'est aussi ici, il y a 12 ans, que le célèbre Anatoli Boukreev (alpinisme mondialement connu) est décédé suite à une avalanche à l'âge de 39 ans. C'est particulier quand même les contrastes de moments de joie et de moments malheureux. Et la montagne est toujours là, elle semble si paisible, si calme, comme si de rien n'était. Puis nous avons descendu de 1800 mètres. Nous avons rencontré une vingtaine de singes qui s'amusaient dans la forêt. Puis, une dizaine de coréens qui ont leur propre cuisinier pour leur faire de la nourriture coréenne.

9e jour Bamboo lodge - Jhinudanda

Ce qui devait prendre 6 heures, nous l'avons fait en 3 heures. Un 9e jour très chaud et très dur puisqu'il y avait de bonnes montées. On s'est dépéché puisqu'à l'arrivée, il y avait un hot spring. Sur ma carte topographique, hot spring veut dire le printemps... En fait, je dirais plutôt source naturelle d'eau chaude. Donc, après 9 jours sans toucher de l'eau chaude. Après une journée très chaude ou je sens tout sauf la rose, j'ai plongé dans un bain d'eau chaude. Indescriptible. Il y a même une quinzaine de singes qui m'observaient.


10e jour Jhinudanda - Pothana

On se rapproche de plus en plus de la civilisation et ça paraît. Sur le chemin, on m'a demandé 5 fois de l'argent. J'ai dit namaste (bonjour) à un enfant, puis en retour il n'a rien dit et a tendu la main pour que je lui donne de l'argent. Ma contribution au Népal est d'engager un guide. Dans les petits villages reculés, j'ai toujours eu le sentiment que les gens offraient non pas pour l'argent, mais par simple générosité. Aujourd'hui, on ne me disait pas de m'asseoir pour me reposer, mais on me demandait si je voulais un coke. Évidemment, c'est le breuvage le plus cher ici (excluant l'alcool). Côté paysage, ce sont des cultures de riz à perte de vue. Puis, j'ai entendu pour la première fois des népalais chiâler (dans la cuisine...). C'est un guide qui disait que ses deux clients espagnols avaient amené tout leur équipement de rafting pour après le trek. Le problème est que le porteur doit tout porter. Et les clients refusent de laisser l'équipement dans un hôtel... Je comprends un peu le guide.

11e jour Pothana - Phedi - Pokhara

En théorie, mon trek est terminé. Dans le sens où je ne marche plus. Par contre, je reste une journée a Pokhara pour visiter. En retournant à Pokhara, j'ai oublié un bâton de marche... J'étais en train de charger la carte mémoire de mon appareil photo, puis l'autobus est arrivé. Étant donné qu'il s'arrête 2 secondes, puis repart, je me suis dépêché. Un peu trop peut-être. Je me dis que c'est mon droit de passage au Népal. Le plan pour mon arrivée à Pokhara : douche et lavage. Puis, le 11 novembre, retour à Katmandou!