samedi 28 novembre 2009
Chiang Kong
C'est une ville relativement touristique puisqu'elle est sur la frontière du Laos. C'est donc un des points d'entrée pour le Laos. On s'est donc fait attaqué par les tuk tuk pour nous amener au Laos. Je ne sais pas si j'en ai parlé, mais les tuk tuk sont l'emblème de la Thaïlande en ce qui concerne le transport en commun. C'est un mélange entre un tricycle et un scouteur. Il faut marchander et la course coûte entre 1 et 3$. Nous l'avons pris pour nous rendre à l'autobus à 5h30. Le conducteur buvait une bière, délicatement déposée dans un sac pour nous conduire...
Pour en revenir à Chiang Kong, c'est plus les montagnes qui nous intéressaient. Alors, nous sommes arrivés dans un petit village où personne ne parlait anglais. La chambre était dispendieuse (15$), mais le prix comprenait la location du scouteur.
Je n'en dis pas plus. Je crois que les photos vont parler d'elles-mêmes.
vendredi 27 novembre 2009
Mae Hong Son, Pai
jeudi 19 novembre 2009
Chiang maï
Par contre, beaucoup de gens viennent dans le nord parce que le climat et les paysages sont très différents. C’est plus montagneux qu’ils disent. J’essaie de ne pas comparer avec le Népal... On doit comparer des oranges avec des oranges. Il y a donc plusieurs activités en plein air qui peuvent se faire : safari, paint-ball, rafting, trek, vélo de montagne, arbre en arbre, etc. C’est aussi un endroit bien placé pour rentrer au Laos ou en Birmanie (visa payant).
En ce qui me concerne, je garderai le Laos pour un autre voyage. Je suis venu dans le nord pour aller à Mae Hong Son. C’est un petit village près de la frontière avec la Birmanie. Il y a beaucoup de peuples de Birmanie qui ont fui leur pays pour venir habiter dans ce petit village. J’aimerais donc faire un petit trek de quelques jours afin de voir les petits villages enfouis dans la jungle. C’est aussi dans cette région que vivent les Padongs, mieux connues sous le nom de femmes girafes. Je ne me fais pas de faux espoirs non plus... Il y a 3 autobus par jour, des vols en avion à tous les jours également, donc je ne serai pas le seul dans la forêt...
Entre temps, je dois occuper mon temps à Chiangmai alors j’ai fait ce que je voulais faire depuis mon arrivée en Thaïlande : goûter des fruits que je ne connais pas! Je qualifierais mon expérience de spéciale, surtout pour le légendaire durian... Fruit le plus puant du monde, le meilleur au monde d’après les gens de l’Asie du sud-est. J’aurais voulu dire que ça coûte la peau des fesses, que ça sent la marde et goûte le cul, mais je mentirais en partie. C’est vrai que c’est cher. J’estime à 10 euros par fruit. C’est vrai que ça sent la marde. Je dirais même plus, ça sent la charogne en putréfaction. Le coeur me levait. J’avais envie de vomir avant même d’avoir ouvert le saran wrap. Je marchais dans la rue avec mon sac et je sentais l’odeur me suivre. Pour le goût, c’est différent de l’odeur, à ma grande stupéfaction. Je croyais que l'odeur serait tellement forte qu'on goûterait seulement ce qu’on sent, mais en fait, c’est très sucré. La texture est très molle, un peu comme un fromage à pâte molle. Plus on approche le fruit de notre bouche, plus on a envie de vomir. Une fois dans la bouche, l’odeur disparaît. Je pourrais même dire que c’est bon. Par contre, une fois avalé, l’odeur revient et on a encore envie de vomir... C’est seulement mon opinion que je donne... Faut savoir qu’ici, c’est considéré comme un fruit exceptionnel, un peu a l'image des contrastes de la Thaïlande. Dur et piquant à l’extérieur, tendre et sucré à l’intérieur. On aime ou on n’aime pas, pas d’entre deux.
Je pars demain pour Mae Hong Son. Je devrais revenir avec des photos bien différentes de Chiang Mai ou Bangkok!
lundi 16 novembre 2009
Bangkok, la suite
dimanche 15 novembre 2009
Bangkok
J'avais un vol de Katmandou à Delhi, puis de Delhi à Bangkok. Apparemment que l'aéroport de Katmandou n'a pas l'équipement nécessaire pour recevoir les avions lors de brouillard, alors mon vol a été retardé de deux heures ce qui m'a fait manquer de 25 minutes ma connection pour Bangkok. En arrivant à Delhi, on m'a tout de suite dit que j'avais manqué mon vol et que j'allais devoir attendre 24 heures. J'essaie de trouver une solution avec eux (Air India pour les deux vols), je comprends assez rapidement qu'il n'y a aucune solution dans leur tête... J'étais relativement calme, comparativement à d'autres personnes qui criaient après les employés d' Air India. Il n'y a qu'un seul vol par jour pour Bangkok avec Air India. Je ne comprends quand même pas pourquoi ils ne m'ont pas mis sur une autre compagnie... Ceci dit, habituellement, ils doivent offrir un hôtel lorsque nous avons plus de 8 heures entre nos deux vols. Le problème que j'avais, c'est que je n'avais pas de visa indien et il n'était pas question que je paie pour 1 nuit. De toute façon, il faut le faire d'avance. Et ils m'ont dit qu'il était impossible que je couche à l'hôtel sans visa. Il n'y a aucune entente avec l'aéroport et le bureau de l'immigration. Je ne suis pas trop chiâleux, je peux comprendre. Par contre, j'ai demandé d'avoir une connection internet pour 5 minutes (afin d'aviser l'hôtel de mon retard) puis de manger et de boire. On m'a dit qu'Internet était impossible, que je pouvais appeler (à mes frais évidemment). J'ai donc dû payer mon téléphone... (je n'ai pas vraiment payé puisque c'est une Américaine qui m'a prêté de l'argent US en petites coupures). Ensuite, ça faisait 5 heures que j'attendais pour manger, et je vois un employé passer avec un café. Alors je lui demande pourquoi il a un café et que moi on ne m'a rien proposé. Il me dit d'attendre que ça va venir (comme tous les employés m'ont dit). Il prend son téléphone, parle en indien, puis s'en va. Un autre me dit qu'il va me trouver un hôtel, des coupons pour manger, et parle avec l'immigration pour le visa. Je n'ai plus jamais revu cette personne. On finit par me donner des coupons... des coupons à 3 euros. Rien d'extraordinaire. Et rien d'ordinaire non plus...
On ne me donne aucune couverture pour dormir. Quand je me réveille, c'est la même chose pour déjeuner. Un seul café ou thé de permis. Je reparle avec d'autres employés, ils ne semblent pas trop au courant que je suis ici depuis près de 18 heures. Je finis par avoir ma boarding pass. Un autre problème est arrivé, on m'a redonné mon sac qui était enregistré... Et là, je ne pouvais pas aller en arrière pour le ré-enregistrer. Le problème est que j'avais un couteau et une pince dedans... confisqués. Puis, ils m'ont fait voler en classe économique quand il restait de la place en première classe... Il me semble que la moindre des choses aurait été de me placer en 1re classe... Et voilà, ce que je devais faire en 7 heures, je l'ai fait en 36 environ. Et ce n'est pas juste le fait que je n'ai rien eu en retour... c'est aussi la façon dont j'ai été reçu par les employés d'Air India.
Maintenant, Bangkok. Quand j'étais dans l'avion, je m'imaginais toutes les villes d'Asie comme Katmandou. Finalement, Katmandou n'est pas juste pauvre, c'est vraiment pauvre. Justement, petit devoir pour vous d'essayer de me trouver le rang du Népal et de la Thaïlande sur une échelle de pauvreté. En Thaïlande, les routes sont belles, les voitures sont belles. Tous les taxis sont des Toyota Corolla. C'est plus propre, ça semble moins pollué, un peu plus cher aussi... mais toujours raisonnable.
Donc, comme première journée, j'ai décidé d'aller voir le classique Grand Palace. J'ai donc marché pour prendre le bateau (il y a des bateaux taxis). Je dirais presque que c'est plus simple que le métro de Montréal. Il y a un tableau avec 4 trajets de couleurs différentes, et les bateaux ont des drapeaux pour définir quel trajet ils prennent... Il y a juste un aveugle qui va trouver ça dur. Buddhas après Buddhas... Il n'y a presque que cela. C'est ici que j'ai vu le Boudha d'émeraude. C'est le Boudha le plus vénéré de Thaïlande. Je ne dis pas que je suis tanné d'en voir, mais il y en a vraiment beaucoup, et dans toutes les positions possibles... Étant donné que je ne connais pas trop le boudhisme, il est difficile pour moi de comprendre tous ces temples et les représentations de Buddha. La moitié du temps, il faut enlever ses souliers pour visiter les temples, et avoir une tenue adéquate. J'ai donc dû emprunter une paire de pantalon puisque j'étais en short. Côté architectural, c'est vraiment de toute beauté. Très différent du Népal et de l'Occident. J'ai continué de marcher, puis j'ai dîné en achetant des petites choses à un vendeur de trottoir. Je ne sais pas ce que j'ai mangé, mais c'était bon.
Par la suite, je suis revenu à pied en passant par la rue Kao Soan Road. C'est la rue des backpackers où il y a plein de "guest house" et de restaurants. C'est un marché aussi. En fait, je crois que la ville est un marché. Il y en a partout. C'est rare qu'on puisse marcher sur le trottoir tellement il y a des vendeurs sur les trottoirs. Donc, sur Kao Soan Road, tout ce qu'on peut imaginer, on peut l'acheter ici. Incluant un permis de conduire internationnal, un massage de poisson... C'est drôle puisqu'il y a des gens en plein milieu de la rue qui essayent de vendre des vestons Armani... Je n'ai pas vraiment l'air d'une personne qui veut acheter un veston Armani... En ce moment, le plus de morceau j'enlève, le mieux c'est... À cause de la température. Il fait vraiment chaud, très humide. Je n'irai pas m'acheter un veston Armani...
Puis, retour à ma "guest house" où j'ai mangé une salade avec un classique Pad Thai. Après 1 mois de dalbat, ça fait du bien!!
mercredi 11 novembre 2009
Au revoir Népal
mardi 10 novembre 2009
Le sanctuaire des Annapurnas
1er jour Katmandou - Pokhara
Un 7h00 d'autobus, mais pour 200 km cette fois-ci. Ça parait que les Annapurnas est le trek le plus marché dans le monde... Beaucoup plus d'infrastructures, les routes sont asphaltées. C'est pas bien mieux puisque les conducteurs croient qu'ils peuvent rouler à 120 km/h. Ils ne pensent pas qu'il y a des nids de poule immenses. Impossible de lire, encore moins de dormir. Ceci dit, Pokhara est un petit Katmandou où les vaches et l'être humain vivent en harmonie dans la ville. Il y en a donc qui se promènent entre les voitures. Spécial à voir... Demain je commence à marcher. J'ai bien hâte parce que mes batteries commencent à se décharger.
2e jour - Pokhara - Nayapul - Tikhedhungga
Un autre 2 heures d'autobus. Puis, un petit 4 heures de marche. Il y a beaucoup plus de monde sur les Annapurnas que dans le Langtang. C'est plus touristique et les locaux se sont occidentalisés. Des enfants m'ont demandé de l'argent. C'était arrivé à Katmandou souvent, mais jamais dans le Langtang, Helambu ou l'Everest. Je ne veux pas être égoïste, mais je vais donner de l'argent pour un bien ou un service. Donner pour rien, contribuer à la mendicité. J'ai donné 180 roupies (1,80 euros) à un enfant de 10 ans pour deux jus de fruits à Pokhara. Si les enfants que j'ai rencontrés faisaient cela, ils feraient beaucoup plus d'argent. J'allais oublier, hier j'ai appris à Gombu que Michael Jackson était mort... Faut dire que ça fait 3 semaines qu'il a l'électricité dans son village.
3e jour Tikhedhungga - Gorepani
3056 marches aujourd'hui. Je pense que le 1er trek m'a aidé puisque je trouve cela hyper facile et je vois les gens marcher de peine et de misère. Je marche avec mes faux crocs achetés à Katmandou pour 300 roupies (3 euros) après marchandage de Gombu. Les gens rient de moi, mais c'est juste des marches... pas besoin d'équipement d'escalade. Mes cours de népalais continuent de jour en jour. La température descend. On m'a invité dans la cuisine de la guest house pour que je me réchauffe un peu. C'est assez rare qu'un occidental est invité dans la cuisine, endroit habituellement réservé aux Népalais. Moi j'aime bien voir comment ils font la cuisine. Tout, tout, tout est cuit sur le feu. Et quand je leur demande ce qu'ils font durant l'hiver... nothing.
4e jour - Gorepani - Poon hill - Tadapani
Lever à 4h45 pour aller voir le lever du soleil à Poon Hill. Il devait y avoir une centaine de personnes... En fait, je ne me croyais nullement au Népal, mais plutôt en Chine. C'était beau, mais étant donné qu'il y avait énormement de monde, ça gâchait un peu le paysage. J'ai quand même pris de belles photos de Dhaulagiri (8172 mètres) et Annapurna Sud (7217 mètres). Par la suite, un petit 5 heures de marche. Rien de trop trop dur. Il y a toujours autant de monde. Je m'y fais quand même. J'essaie de partir tard pour pas marcher à la queue leu leu, mais ils sont lents et je les rattrappe.
5e jour - Tadapani - Chhomrong
Ça fait 2-3 jours que j'ai un petit rhume. Mon rouleau de papier de toilette fond. Par chance, je ne suis pas trop haut et je ne devrais pas dépasser les 4100 mètres. Je sais quand même que je l'aurai tant que je monterai. Juste le fait de le savoir l'amoindrit. Coté paysage, les sommets sont nuageux aujourdhui... je ne vois pas grand chose.
6e jour - Chhomrong - Himalaya Hotel
Ce n'est pas tellement dur physiquement, mais mon rhume n'aide pas vraiment. Sinon on a embarqué sur la voie directe pour le camp de base. Ce qui veut dire qu'il y a 2 fois plus de touristes. Ce soir, j'ai dormi dans la même chambre qu'un couple d'espagnols. Je suis bien tombé, ils arrivent de 10 mois de voyage en Asie du sud-est. C'est mon but pour les prochains mois, alors je me suis renseigné!
7e jour Himalaya Hotel - Annapurna's base camp (ABC pour les intimes)
Probablement la journée la plus froide de mon séjour au Népal et pour deux raisons. On s'approche de l'hiver et on s'approche des montagnes. Cela veut dire que le soleil se lève à 10h00 et se couche a 16h00. En plus, c'était nuageux aujourd'hui. Sinon je ne peux pas trop décrire le camp de base puisqu'il y a beaucoup de nuages et on ne voit pas grand chose. Demain matin sera mieux. Mon rhume est moins pire. Tout va pour le mieux. Demain sera le début de la descente.
8e jour ABC - Bamboo lodge
Lever à 6h15 pour voir le lever du soleil. J'étais loin d'être le seul. C'était quand même très beau. C'est à cet endroit, il y a plus de 50 ans, que le premier 8000 mètres a été grimpé. C'est aussi ici, il y a 12 ans, que le célèbre Anatoli Boukreev (alpinisme mondialement connu) est décédé suite à une avalanche à l'âge de 39 ans. C'est particulier quand même les contrastes de moments de joie et de moments malheureux. Et la montagne est toujours là, elle semble si paisible, si calme, comme si de rien n'était. Puis nous avons descendu de 1800 mètres. Nous avons rencontré une vingtaine de singes qui s'amusaient dans la forêt. Puis, une dizaine de coréens qui ont leur propre cuisinier pour leur faire de la nourriture coréenne.
9e jour Bamboo lodge - Jhinudanda
Ce qui devait prendre 6 heures, nous l'avons fait en 3 heures. Un 9e jour très chaud et très dur puisqu'il y avait de bonnes montées. On s'est dépéché puisqu'à l'arrivée, il y avait un hot spring. Sur ma carte topographique, hot spring veut dire le printemps... En fait, je dirais plutôt source naturelle d'eau chaude. Donc, après 9 jours sans toucher de l'eau chaude. Après une journée très chaude ou je sens tout sauf la rose, j'ai plongé dans un bain d'eau chaude. Indescriptible. Il y a même une quinzaine de singes qui m'observaient.
10e jour Jhinudanda - Pothana
On se rapproche de plus en plus de la civilisation et ça paraît. Sur le chemin, on m'a demandé 5 fois de l'argent. J'ai dit namaste (bonjour) à un enfant, puis en retour il n'a rien dit et a tendu la main pour que je lui donne de l'argent. Ma contribution au Népal est d'engager un guide. Dans les petits villages reculés, j'ai toujours eu le sentiment que les gens offraient non pas pour l'argent, mais par simple générosité. Aujourd'hui, on ne me disait pas de m'asseoir pour me reposer, mais on me demandait si je voulais un coke. Évidemment, c'est le breuvage le plus cher ici (excluant l'alcool). Côté paysage, ce sont des cultures de riz à perte de vue. Puis, j'ai entendu pour la première fois des népalais chiâler (dans la cuisine...). C'est un guide qui disait que ses deux clients espagnols avaient amené tout leur équipement de rafting pour après le trek. Le problème est que le porteur doit tout porter. Et les clients refusent de laisser l'équipement dans un hôtel... Je comprends un peu le guide.
11e jour Pothana - Phedi - Pokhara
En théorie, mon trek est terminé. Dans le sens où je ne marche plus. Par contre, je reste une journée a Pokhara pour visiter. En retournant à Pokhara, j'ai oublié un bâton de marche... J'étais en train de charger la carte mémoire de mon appareil photo, puis l'autobus est arrivé. Étant donné qu'il s'arrête 2 secondes, puis repart, je me suis dépêché. Un peu trop peut-être. Je me dis que c'est mon droit de passage au Népal. Le plan pour mon arrivée à Pokhara : douche et lavage. Puis, le 11 novembre, retour à Katmandou!