À la recherche du temps perdu

Je vous invite à suivre les péripéties de mes folles aventures à travers le monde... Un billet aller-simple pour Paris le 1er juillet... Date de retour inconnue!!!

mercredi 28 octobre 2009

Gombu Sherpa

Il est important pour moi de vous parler de mon guide avant de vous parler de mon trek. Je vais passer près de 25 jours avec...

Il s'appelle Gombu Sherpa et contrairement à ce que l'on pense souvent, sherpa ne veut pas dire porteur, mais peuple de l'est. Ils sont souvent présents dans les expéditions puisqu'ils sont bien acclimatés à l'altitude. Ceci dit, il vient d'un petit village de 26 maisons qui s'appelle Tuxendo, tout comme le 3/4 des sherpas que j'avais au mois de janvier. Il connaît donc tous les sherpas que jai rencontrés au mois de janvier. C'est soit de la famille, soit ses voisins.

L'école etait trop loin de son village quand il était jeune, alors il n'y est jamais allé. C'est pourquoi il ne sait pas lire l'anglais (il a appris à lire le népalais avec un ami). Son anglais parlé est meilleur que le mien et il parle également 8 autres langues (sherpa, tibétain, japonais, hindi, népalais et d'autres dialectes du Népal). C'est en trek qu'il a appris l'anglais et le japonais. Il se débrouille un peu en allemand et en espagnol aussi.

Sa femme est décédée il y a deux ans d'un problème de foie. Il s'est donc retrouvé seul avec ses deux fils (18 et 21 ans) et ses deux filles (16 et 12 ans). Son plus vieux fils est guide, l'autre est en Inde pour devenir monk depuis qu'il a 9 ans. Sa plus vieille fille s'occupe de sa maison, ses animaux et son jardin, l'autre doit marcher 1 heure pour se rendre à son école tous les matins. Elle ira à l'école jusqu'à 16 ans. Étant donné qu'il est rarement chez lui, ses deux filles sont autonomes. Disons que la majorité au Nepal est différente qu'au Québec. Ici, à partir de 9 ans, les enfants peuvent subvenir à leur besoin seuls.

Quoi dire sur les sherpas ? C'est un peuple très fier, tres généreux, très souriant. Également très gêné envers leurs clients. Il est très tres rare que Gombu mange avec moi. Déjà qu'il dort dans la même chambre que moi, ça me surprend. C'est moi qui lui ai proposé, il était mal à l'aise, mais a accepté puisqu'un lit est plus confortable que le plancher. Au début, je portais mon sac pour m'habituer un peu, mais à chaque heure, il me demandait s'il pouvait le prendre. J'ai fini par accepter voyant qu'il était mal à l'aise que je le porte... Je marche donc avec son sac qui contient... son manteau, son pantalon et ses lunettes.

Gombu va tout faire pour me simplifier la vie. Par exemple, quand il me donne ma soupe, il s'arrange pour que la cuiller soit de mon côté. Il tient mon eau, mes pantalons. Il est prêt à marcher 15 minutes pour m'amener mon milk tea lorsque la cuisine est surchargée. Dans l'autobus, lorsqu'il a su que mon argent était dans mon sac sur le toit, ça le stressait. Il est monté sur le toit et est revenu pendant que l'autobus roulait avec mon argent et mes lunettes.

Ça peut être tannant un peu, mais il faut juste accepter. Il ne faut pas trop refuser puisque les sherpas ne comprennent pas trop. Ils sont fiers et contents de donner. La seule chose qu'on a à faire est de recevoir en disant denebath (merci).

Sinon je profite de la présence de Gombu pour apprendre le népalais. J'essaye deux phrases par jour. Les locaux aiment bien quand on leur parle dans leur langue. On voit qu'ils sont super contents lorsqu'on leur demande simplement leur nom.

Je pourrais écrire des lignes et des lignes sur les sherpas, mais le mieux est de venir les rencontrer!


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