À la recherche du temps perdu

Je vous invite à suivre les péripéties de mes folles aventures à travers le monde... Un billet aller-simple pour Paris le 1er juillet... Date de retour inconnue!!!

jeudi 29 octobre 2009

Lantang et Helambu

C'est de la région entre les Annapurnas et l'Everest, relativement près de Katmandou que je vous écris ce que jai écrit dans mon carnet de voyage à chaque jour.

1re journée : Katmandou - Syabrubesi 1460 mètres

11h00 d'autobus pour faire 70 km; pas si pire quand même. Je dis autobus, mais cela n'a rien à voir avec ceux de la STM. Surpeuplé à 200%, une vingtaine de personnes sur le toit, un jeune de 8 ans sort tous les 15 minutes pour guider en tapant sur la carrosserie (2 coups ça passe, 1 coup il faut arrêter). C'est un peu dangereux, mais quand la roue est à 15 cm du ravin, je suis bien content de le voir sortir. Je n'ai pas le vertige, mais la route, qui n'est nullement asphaltée et très étroite ne me rassure pas du tout. Le chauffeur klaxonne à toutes les 2 minutes pour avertir qu'il arrive. Et pas un klaxon normal, un klaxon du genre sonnerie de cellulaire. Ce qui devait arriver arriva, une personne sur le toit est tombée. J'ai demandé à Gombu s'il était correct, il m'a dit oui (je ne le voyais pas). Évidemment, pas d'ambulance près, ils l'ont amené à l'hôpital avec l'autobus. Ils étaient 5 à le transporter... inconscient!!!! Je me sentais un peu mal de n'avoir rien fait. L'autobus etait plein, je ne pouvais pas trop bouger, mais j'ai regardé s'il respirait et il respirait. Rendu à l'hôpital, il parlait. Je dis hôpital, mais ça ressemblait plus à la plus petite clinique sans rendez-vous du Québec. J'ai su par la suite qu'il a survécu et qu'il a été transporté à un hôpital de katmandou. Cette petite péripétie nous a fait perdre... notre autobus puisque la police l'a requisitionné. Nous avons dû louer un jeep pour 5000 Roupies (50 euros). C'est très dispendieux, mais pour réduire les coûts, nous étions 11 dedans. Nous sommes finalement arrivés en pleine noirceur vers 18h00.

2e jour : Syabru besi - Lama Hotel 2410 mètres

Première journée de marche. Environ 1000 mètres de dénivelé. Journée assez chaude. En arrivant, je suis allé me laver dans la rivière. J'essaye de ne pas trop utiliser leur eau pour rien... Il y a des douches, mais les sherpas ne prennent pas de douche. J'essaye de vivre un peu comme ils vivent. Plusieurs douches sont chauffées à l'energie solaire, mais plusieurs au bois et je ne veux pas contribuer à la déforestation. En soirée, j'ai fait écouter à Gombu la chanson la Reine des coybow fringants. Il trouvait cela bien drôle et a fait écouter cela à tous ses amis sherpas.

3e jour : Lama hotel - Langtang village 3310 mètres

Journée relativement facile. Il commence à faire un peu plus froid ce qui fait bien mon affaire puisque je supporte beaucoup mieux le froid. De plus, avec le froid, les odeurs disparaissent hihi...
Sinon je commence à perdre l'appétit un peu. Je m'y attendais, mais un peu plus haut quand même. Sur le chemin, je suis allé visiter un gompa (monastère boudhiste), puis j'ai vu une mère se fâcher après ses enfants qui voulaient s'amuser en essayant de casser le cou des poules. Quand tu n'as rien avec quoi t'amuser... faut bien trouver quelque chose! Demain nous allons faire un petit trek peak de 4500 mètres. J'ai bien hâte de voir comment je vais réagir.

4e jour : Langtang village - Kyanjin Gompa 3730 mètres

Petite marche en avant-midi, puis une montée de 800 mètres pour atteindre 4500 mètres. C'était relativement facile puisque j'y suis allé très lentement. Par contre, j'ai eu un petit mal de tête en descendant qui s'est attenué avec un ibuprophène. J'ai eu un bon coup de soleil également... Je devrais être plus discipliné avec la crème solaire.

5e jour : Kyanjin Gompa - Lama Hotel 2410 mètres

Le trek du Langtang est terminé, nous devons retourner en arrière pour rejoindre l 'Helambu.
En matinée, nous sommes allés nous promener dans la vallée. Puis, retour direct sur lama hotel en arrêtant diner à Langtang. Ce qu'on a pris 2 jours à monter, on l'a descendu en une demi-journée. Je suis très fatigué et je vais probablement très bien dormir. J'en ai profité pour me laver les cheveux et le visage. En ce qui concerne mes bas, ils sont fusionnés à ma peau.

6e jour : Lama Hotel - Thulo Syaphru 2210 mètres
Journée chaude. J'ai eu des coups de soleil sur les bras... C'est à partir d'ici que nous allons emprunter la vallée de l 'Helambu. Nous marcherons vers le sud, face au soleil. Nous avons redescendu à 2000 mètres, et dans quelques jours nous remonterons à 4600 mètres. Les locaux se préparent tranquillement pour l'hiver; ils coupent l'herbe, descendent les yaks plus bas. En cours de route, il y a eu un embouteillage de vaches; pas facile de faire tasser une 15aines de vaches!

7e jour : Thulo Syaphru - Shin Gompa 3250 mètres

Avant-midi difficile avec une ascension de 1000 mètres. Après-midi facile avec 1 heure de plat. Nous sommes arrivés à 13h00 dans le brouillard. J'ai decidé de monter un peu pour me dégourdir un peu. Environ 200 mètres plus haut, un ciel d'un bleu éclatant avec un soleil éblouissant. Juste au dessous de moi, une nappe de nuages. Je me suis trouvé une petite falaise, puis... j'ai pissé sur les nuages!!!!!

8e jour : Shin Gompa - Gosainkund 4165 mètres

Probablement la plus belle journée du trek. De très beaux paysages. J'ai monté jusqu'à 4400 mètres où je n'ai rien senti de particulier, seulement un petit essoufflement lorsque j'allais trop vite. Je rencontre beaucoup de gens pour qui c'est leur première fois au Népal, et tous ont la même conclusion : ce ne sera pas la dernière.

9e jour : Gosainkund - Tharepati 3510 mètres

La journée la plus dure physiquement. Nous avons monté de 300 mètres, puis descendu de 1000 mètres, avec de bonnes montées de temps en temps. Le plus dur est le soleil qui nous tape le visage droit devant nous. En plus, en altitude, le soleil est plus ravageur. Puisque je n'aime pas trop la crème solaire, je dois trouver une alternative et cette alternative me fait ressembler à une musulmane.

10e jour : Tharepati - Tarkebhyang 2740 mètres

Encore une grosse journée, toujours très chaude. J'ai rencontré un british et nous avons marché ensemble. Il a fait en 2005 la traversée de l'Amérique du sud au nord à vélo en 13 mois. Je trouve que c'est un très beau projet et ça me plait... J'y réfléchis ;) (pour plus tard...). Gombu nous a invité à une puja (cérémonie boudhiste). Je n'ai pas pris de photo par respect, surtout qu'on se faisait regarder sans cesse. C'était très spécial à voir. Probablement que si je n'avais pas eu de guide, je n'aurais jamais osé y aller. C'est l'avantage d'avoir un guide. À l'arrivée, je n'ai pas pu résiser à une douche à l'énergie solaire. Un seul mot, incroyable. Puis, au souper, Ian (le british) et moi regardons sur le mur juste derrière nous. Quelque chose bouge... Des coquerelles!! Ce n'est pas si pire, je m'inquiétais plus pour mon sac... Pendant que Ian soufflait dessus pour les faire partir, Gombu nous dit : Dont worry, they dont bite. Ce fut drôle.


11e jour : Tarkeghyang - Kakani 1996 mètres
Avant-dernière journée de marche. Journée avec une descente très graduelle puisque nous marchons sur une route en construction. C'est un peu dommage de voir toute cette déforestation pour construire une route... Mais en même temps, les locaux ne peuvent pas vivre sans moyens de transport toute leur vie. On ne peut pas non plus demander à un village qui n'a pas d'électricité de rester sans électricité juste pour les touristes... À Kakani, c'était la fête puisqu'il y a un groupe de 8 français qui venaient de finir un trek en tente. Alors, ce fut une soirée de musique et de danse népalaise. J'ai bien aimé. Puis, vers 19h30, un groupe de 27 est arrivé en pleine noirceur avec leur porteur. L'autobus de Katmandou a eu du retard. Eux font 7 jours de trek en sens inverse de moi. Ce qu'il faut savoir, c'est qu'il n'y a pas de lampadaire. Alors, marcher dans le noir peut être dangereux. J'ai adoré le contraste quand même. Voir les porteurs arriver avec 30 kg sur le dos en dansant (puisqu'il y avait un autre groupe de sherpas qui était sur le party), qui éclairait le chemin avec leur cellulaire pour ceux qui en avaient. Ceux qui n'en avaient pas se guidaient avec la lumière de la lune. Puis, les touristes, équipés haute technologie de haut en bas, arrivaient panique à savoir où était leur sac, où etait la douche, où ils pouvaient manger, etc etc.

12e jour : Kakani - Katmandou

Aujourdhui, nous avons ouvert une nouvelle voie dans la jungle népalaise. Gombu m'a dit que c'était un raccourci, je pense plutôt qu'il s'est perdu et ne voulait pas le dire. Ce n'est pas grave, nous avons réussi à arriver à Melamchi Bazar pour prendre l'autobus. Le retour a été aussi confortable que l'aller... Tout est permis dans les autobus de Katmandou. J'ai vu une dame rentrer avec une poule dans l'autobus. Juste le fait d'arriver à Katmandou m'a donné un mal de tête...

Pour la suite, je pars le 30 octobre pour la région des Annapurnas avec le même guide. Je reviendrai le 11 novembre. Je pars le 13 novembre pour la Thaïlande. Avant mon départ pour la Thaïlande, je ferai un résumé de mon 2e trek, puis un résumé de mon passage au Népal!

mercredi 28 octobre 2009

Gombu Sherpa

Il est important pour moi de vous parler de mon guide avant de vous parler de mon trek. Je vais passer près de 25 jours avec...

Il s'appelle Gombu Sherpa et contrairement à ce que l'on pense souvent, sherpa ne veut pas dire porteur, mais peuple de l'est. Ils sont souvent présents dans les expéditions puisqu'ils sont bien acclimatés à l'altitude. Ceci dit, il vient d'un petit village de 26 maisons qui s'appelle Tuxendo, tout comme le 3/4 des sherpas que j'avais au mois de janvier. Il connaît donc tous les sherpas que jai rencontrés au mois de janvier. C'est soit de la famille, soit ses voisins.

L'école etait trop loin de son village quand il était jeune, alors il n'y est jamais allé. C'est pourquoi il ne sait pas lire l'anglais (il a appris à lire le népalais avec un ami). Son anglais parlé est meilleur que le mien et il parle également 8 autres langues (sherpa, tibétain, japonais, hindi, népalais et d'autres dialectes du Népal). C'est en trek qu'il a appris l'anglais et le japonais. Il se débrouille un peu en allemand et en espagnol aussi.

Sa femme est décédée il y a deux ans d'un problème de foie. Il s'est donc retrouvé seul avec ses deux fils (18 et 21 ans) et ses deux filles (16 et 12 ans). Son plus vieux fils est guide, l'autre est en Inde pour devenir monk depuis qu'il a 9 ans. Sa plus vieille fille s'occupe de sa maison, ses animaux et son jardin, l'autre doit marcher 1 heure pour se rendre à son école tous les matins. Elle ira à l'école jusqu'à 16 ans. Étant donné qu'il est rarement chez lui, ses deux filles sont autonomes. Disons que la majorité au Nepal est différente qu'au Québec. Ici, à partir de 9 ans, les enfants peuvent subvenir à leur besoin seuls.

Quoi dire sur les sherpas ? C'est un peuple très fier, tres généreux, très souriant. Également très gêné envers leurs clients. Il est très tres rare que Gombu mange avec moi. Déjà qu'il dort dans la même chambre que moi, ça me surprend. C'est moi qui lui ai proposé, il était mal à l'aise, mais a accepté puisqu'un lit est plus confortable que le plancher. Au début, je portais mon sac pour m'habituer un peu, mais à chaque heure, il me demandait s'il pouvait le prendre. J'ai fini par accepter voyant qu'il était mal à l'aise que je le porte... Je marche donc avec son sac qui contient... son manteau, son pantalon et ses lunettes.

Gombu va tout faire pour me simplifier la vie. Par exemple, quand il me donne ma soupe, il s'arrange pour que la cuiller soit de mon côté. Il tient mon eau, mes pantalons. Il est prêt à marcher 15 minutes pour m'amener mon milk tea lorsque la cuisine est surchargée. Dans l'autobus, lorsqu'il a su que mon argent était dans mon sac sur le toit, ça le stressait. Il est monté sur le toit et est revenu pendant que l'autobus roulait avec mon argent et mes lunettes.

Ça peut être tannant un peu, mais il faut juste accepter. Il ne faut pas trop refuser puisque les sherpas ne comprennent pas trop. Ils sont fiers et contents de donner. La seule chose qu'on a à faire est de recevoir en disant denebath (merci).

Sinon je profite de la présence de Gombu pour apprendre le népalais. J'essaye deux phrases par jour. Les locaux aiment bien quand on leur parle dans leur langue. On voit qu'ils sont super contents lorsqu'on leur demande simplement leur nom.

Je pourrais écrire des lignes et des lignes sur les sherpas, mais le mieux est de venir les rencontrer!


jeudi 15 octobre 2009

Katmandou

C'est un petit choc quand même de passer de Paris à Katmandou. En France, j'étais hébergé par de la famille ou des amis. J'avais tout ce dont j'avais besoin et même beaucoup plus. Je me suis vite habitué à vivre confortablement dans cette ouate. Je mentirais si je disais que la transition est facile. J'ai perdu tous mes points de repère et je ne suis plus dans ma zone de confort. En janvier ce n'était pas la même chose puisque j'avais des guides qui organisaient tout.

Ceci dit, Katmandou n'est pas dangereuse. C'est un chaos organisé. À l'aéroport, on se fait offrir sans cesse des taxis. Moi c'est Babu Sherpa (prononcer Babou) qui est venu me chercher. Il y a des gens qui ont pris mes bagages, puis m'ont demandé un pourboire en disant :


Ten will be ok.

Ça doit marcher avec d'autres touristes, mais pas avec moi. Donc, j'arrive à mon hôtel, l'hôtel Karma qui est dans Thamel, le quartier touristique. Ici, dans les rues, il y a des autos, autobus, motos, ricksaw, vélos et piétons qui y circulent et ... du côté gauche. Avec un son de klaxon en permanence. Pas un klaxon méchant, mais un klaxon de présence. Sinon dans les rues, on se fait proposer toutes sortes de choses. On passe à côté de bouchers et de poissonniers. La seule difference, c'est que la viande et le poisson sont déposés directement sur une table dehors, à 30 degrés Celsius. C'est une bonne technique pour devenir végétarien. Pour l'électricité, la moitié du temps il n'y en a pas. Au moment ou j'écris ces lignes, j'ai une lampe de poche à la main... Par contre, j'ai dit chaos organisé parce que tout marche. Ils trouvent une solution à tout. Pour le transport en commun, on se rend à destination (8 heures pour 70km par contre...). Pour l'électricité, on met des bougies sur les tables des restaurants et dans les toilettes. Souvent, ils ont des génératrices.

Et voilà un petit résumé de Katmandou. Je commence mon trek le 17 octobre. J'ai justement un rendez-vous avec Babu pour les formalités administratives.

À la prochaine

mercredi 14 octobre 2009

Asie, me voici!

Népal. Ça y est. C'est dit. Je me suis dit qu'il était préférable de vous aviser d'avance. Au cas où je me ferais kidnapper et vendre au marché noir pour mes organes. C'est une blague... Je suis relativement bien organisé si cela peut rassurer certaines personnes.

Ceci dit, je retourne une deuxième fois au Népal dans la même année. Et ce, même si j'avais écrit, à l'époque, "plus jamais je ne retournerai en altitude".

J'imagine déjà Claude (guide en janvier dernier) dire à sa blonde Lucie (guide en janvier dernier également) :
Hey Lucie! Tu te rappelles d'Alexandre en janvier ? Tu sais celui qui a vomi sur ses
gants et ses pantalons à Lukla ? Celui qui m'a demandé si c'était normal s'il
avait vomi deux fois avant même d'avoir fait le 1er pas du trek. Eh bien, il y
retourne!!

À ma question, Claude m'a dit que c'était normal ainsi qu'à toute les fois que j'ai vomi. La différence entre janvier dernier et maintenant, c'est qu'aujourd'hui, je sais. Je sais que je dois fermer ma bouche dans la douche à Katmandou... Je sais que je dois traiter mon eau même pour me brosser les dents!! Je sais que je serai peut-être malade. Je sais que j'aurai certainement mal à la tête. Je sais également que, sans hésiter, cela vaut le coup.

Ceci dit, j'arrive à Katmandou le 15 octobre 2009 à 8h10 (heure locale) après un beau 17h25 de trajet. Je transite par Bahrain (Emirats Arabes Unies) où je devrai attendre 6 heures... À l'aéroport de Katmandou, c'est Babu Sherpa qui vient me chercher, m'amène à mon hôtel et organise mon premier trek.. Pour ce dernier, j'aurai un guide. Je ne sais pas encore si je vais partir en trek le lendemain ou le sur-lendemain. Je dis cela parce qu'une fois en trek, je n'aurai pas accès à internet. Mes courriels et encore moins mon blog seront mis à jour.

Tout cela pour dire que je vais donner des signes de vie, soit le 15/16 octobre ou soit dans le coin de début novembre.

mardi 13 octobre 2009

C'est l'heure des valises


Je suis en plein dans les valises. Je suis relativement fier de moi. Je pars seulement dans 24 heures. La dernière fois, je les avais finies durant la nuit... vraiment à la dernière minute.
Évidemment, c'est le bordel dans mes affaires. il y a des choses partout. Je devrais quand même m'en sortir vivant.

Ceci dit, j'ai visité plusieurs choses à Paris. J'ai fait le tri dans mes photos pour vous montrer les plus belles que j'ai prises. Juste au dessus, c'est une vue du palais du Luxembourg prise grâce à ses fleurs et son jardin. J'aime bien cette photo qui dénote bien la complexité architecturale de Chalgrin du 17e siècle. Je l'ai appelée "La belle et la bête". C'était la partie émotive de mon message... Et la partie culturelle est que le palais du Luxembourg abrite maintenant le sénat.

Voici maintenant une photo prise du haut du Panthéon. Je vous conseille fortement d'aller le visiter. Surtout si vous avez 25 ans et moins et êtes un ressortissant de l'union européenne (c'est gratuit...). Nous voyons donc juste devant la mairie du 5e arrondissement. Au bout, c'est la Tour Eiffel... Un petit peu à droite de la Tour Eiffel, c'est la chapelle des Invalides. Finalement, complètement à droite (en réalité c'est complètement au nord...), là où il y a des gratte-ciel, c'est la défense.
Ici, c'est le sommet de Paris. Je suis à 130 mètres. La pression est plus basse, notre sang n'est plus aussi bien saturé en oxygène. Nous avons de la difficulté à respirer. Plus précisément, c'est la butte de Montmartre. Pour y arriver, on peut prendre le funiculaire ou monter les 222 marches. Ce qu'on voit, c'est la basilique du Sacré-Coeur. Apparemment, c'est le second monument le plus visité de France après la cathédrale Notre-Dame de Paris (j'ai un certain doute si je pense au Mont St-Michel...). Ce que j'ai bien aimé c'est que là où vous voyez les marches, c'est un peu des estrades et il y a des musiciens qui jouent juste en bas.




Je vous ait parlé du Panthéon tantôt. Le voici. Construit au départ en l'honneur de sainte- Geneviève, il honore maintenant les personnes ayant marqué l'histoire de la France. C'est le monument le plus haut de Paris. Pas en altitude, mais en hauteur de voûte. C'est quand même un plafond de 83 mètres de haut à l'intérieur... C'est très gros, 110 mètres de long par 84 mètres de large. La crypte au sous-sol est aussi grande; un vrai labyrinthe. Elle contient les sépultures de plusieurs personnalités connues dont Mirabeau, Apollinaire, Antoine de Saint-Exupéry, Politzer, Alexandre Dumas, Victor Hugo, Jean-Jacques Rousseau, Marie et Pierre Curie, André Malraux, Louis Braille, Emile Zola et des dizaines d'autres.

Et au centre de la coupole, sous les 83 mètres de haut, il y a le pendule de Foucault. Ils ont installé un fil sur la voûte du panthéon. Un petit mécanisme de roulement à billes est utilisé afin que le fil ne tourne pas avec la rotation de la Terre. Puis au bas, une boule d'une dizaine de kg se balance. À chaque heure, on peut voir la boule qui s'est déplacée grâce à une graduation. En fait, ce n'est pas la boule qui a fait une rotation (puisqu'elle est maintenue par le fil et un mécanisme de roulement à billes pour la garder dans le même axe), c'est la Terre qui a rotationné!
Bon, je vous laisse, je retourne à mes valises!

lundi 12 octobre 2009

Les caves de champagne

Journée pluvieuse, nous sommes allés visiter les caves de champagne de la maison Pommery.

Pour ceux qui ne le savent pas, le champagne est une appellation d'origine contrôlée. C'est-à-dire que pour qu'un vin puisse s'appeler champagne, il doit répondre à des critères très stricts. La région autant que la conception sont prises en considération. Il faut des cépages particuliers, installer de façon particulière dans une région précise ... en Champagne.

Voici un peu l'élaboration d'un champagne. La première étape est évidemment les vendanges qui commencent habituellement à la mi-septembre. Dans plusieurs régions, cette étape est faite par des machines. Par contre, pour la Champagne, c'est obligatoirement fait à la main puisque le raisin doit arriver entier au pressoir. Après le pressurage, c'est l'étape de la fermentation malo-lactique qui dure jusqu'au début du mois de novembre. Ensuite, c'est l'assemblage des crus. Ce qu'il faut savoir c'est qu'un champagne est un assemblage de vins. Il faut donc que le chef de Cave goûte les vins et c'est lui qui décide du mélange. Il y a seulement lorsqu'il y a de très bons cépages qu'il n'y a pas de mélange et on appelle cela un champagne millésimé. Par la suite, c'est l'étape de la prise de mousse où l'on embouteille le vin après lui avoir ajouté de la levure. Cela va permettre de transformer le sucre en gaz carbonique pour donner un effet d'effervescence. C'est ensuite l'étape du vieillissement qui peut durer jusqu'à 20 ans pour un grand cru. Puis, il y a le remuage (afin de déplacer la lie près du goulot) et le dégorgement (afin de retirer la lie de la bouteille). Pour ce faire, on plonge le goulot de la bouteille dans un liquide à -28 celsius. Cela fait geler le dépôt et à l'ouverture de la bouteille, ce dernier s'expulse à l'aide de la pression. Le chef de cave rajoute un vin de dosage pour combler le manque. Puis un bouchon de liège définitif est installé. Après un autre vieillissement, la bouteille sera prête à être commercialisée.

En ce qui concerne la petite visite chez Pommery, ce sont les caves de vieillissement qu'on visitait puisque les étapes de la préparation sont cachées au public pour des raisons d'espionnage industriel... Il y a près de 25 millions de bouteilles dans un labyrinthe de 18 km de long à ... 30 mètres sous la terre. Pourquoi 30 mètres ? Parce que cela assure une température de 10 celsius et un pourcentage d'humidité de 85% et ce, jour soir nuit, été hiver automne et printemps. Ici, près de 3 millions d'euros de bouteilles (leur plus grosse aile a une valeur de 6 millions soit plus de 130 000 bouteilles).

Comme je l'ai dit un peu plus tôt, les meilleurs cépages sont utilisés afin de faire des champagnes millésimés. Pommery, qui a vu le jour en 1836, a conservé une bouteille de millésime à chaque année qu'il y en avait. J'ai donc vu un champagne de 135 ans!! On ne peut pas dire qu'il ne puisse pas être bu puisque le dépôt est encore dans la bouteille (apparemment obligatoire pour faire vieillir un champagne, c'est pourquoi un champagne acheté en magasin ne peut pas être gardé trop longtemps).

J'ai vu également diverses grosseurs de bouteilles. Sur la photo, de haut en bas, il y a la bouteille (750 mL), le magnum (1,5L), le jéroboam (3L), le mathusalem (6L) et le salmanazar (9L). Ce ne sont pas les plus grosses puisqu'il y a également un balthazar (12L), un nabuchodonosor (15L), le primat (27L) et puis le melchisédech (30L). Le salmanazar se vend pour la modique somme de 600 euros approximativement.

Puis, à la fin, il y a eu le moment de la dégustation. F'était bien booooooonnnnnnnnn hic! Gloup Gloup Gloup Gloup. Hic! BEEEEUUUUURRRRRRPPPPP

mardi 6 octobre 2009

Vive les 1er dimanche de chaque mois ?

On m'a dit que les musées nationaux de Paris sont gratuits les 1ers dimanches de chaque mois. J'en ai donc profité pour aller visiter le Louvre et le musée d'Orsay. Je me suis dit qu'en plus il n'y aurait pas beaucoup de monde. Qui prend ses vacances au mois d'octobre ? Pour mettre toutes les chances de mon côté, j'y suis allé l'après-midi; en pleine heure de sieste des personnes âgées... J'ai dû moi-même reporter la mienne. De toute façon, il doit avoir 12 musées nationaux à Paris. Le peu de touristes sera bien réparti.

J'arrive donc au Louvre et voit l'entrée principale au loin, la pyramide. Il y a plusieurs entrées possibles, mais celle-ci est de loin la plus belle; C'est aussi à ce moment que je vois la file d'attente. Elle grandit à vue d'oeil. Il y a tellement de monde qui se met en file que je n'arrive pas à rejoindre le bout. J'ai l'impression d'être un lapin qui court après la carotte attachée après lui. Par chance, l'attente n'est pas longue puisque c'est gratuit. J'ai quand même l'impression de marcher vers un camp de concentration militaire puisqu'il doit y avoir une dizaines d'employés du Louvre qui surveille la ligne en ordonnant d'avancer, de suivre la ligne. Une fois à l'intérieur, on me fouille, puis on me pointe un escalier en me disant très clairement ce qui est pointé : Stairs!! Au Louvre, les employés abordent les touristes en anglais en premier puisqu'ils ont moins de chances de se tromper. En ce qui concerne l'achalandage touristique, je me suis trompé sur toute la ligne. On m'avait bien averti en plus. Il y a toujours des touristes à Paris.

Je décide quand même de profiter du fait que c'est gratuit pour aller voir les "classiques". Je me dirige donc vers l'aile Denon au 1er étage afin de voir les peintures italiennes et espagnoles. J'arrive dans un corridor de plus de 500 mètres avec des peintures sur tout le long. Je zigzague entre les touristes marchant incroyablement lentement. Des fois j'ai l'impression qu'ils complotent contre moi en faisant une ligne sur la largeur afin d'être certain que je ne puisse pas passer.

J'arrive finalement dans une salle où il y a une centaine de personnes. Je comprends vite que je suis près de la Joconde de Leonard de Vinci. Ce qu'il faut comprendre pour ceux qui ne l'ont jamais vu en vrai, c'est qu'on ne la voit pas mieux en vrai... La phrase semble un peu paradoxale. Comment expliquer cela ? À moins d'être un joueur de football et de foncer dans le tas, il y a sans cesse une cinquantaine de touristes devant qui essayent tant bien que mal de prendre une belle photo sans flash ce qui est pratiquement impossible. Ce que j'aime bien moi, c'est de prendre en photo la foule hystérique. La moitié est chinoise ou des dérivés.
Je vais ensuite au rez-de-chaussée dans l'aile Sully, là où il y a les antiquités grecques, étrusques et romaines. Il y a beaucoup de sculptures. Je suis la foule et tombe, après plusieurs centaines de mètres parcourus, devant la Vénus de Milo. Il y a beaucoup de monde, mais bien moins qu'avec la Joconde. Ce qui est drôle dans la galerie Sully, c'est que les chinois essayent de prendre la même posture que les sculptures afin de se faire prendre en photo à côté. Il y a même un chinois qui m'a demandé de poser torse nu devant cette sculpture de Zeus tellement la réplique du torse était à s'y méprendre.


C'est ce qui mit fin à la visite du Louvre. Je suis loin d'être un professionnel de l'art, mais juste pour voir l'architecture du Louvre (qui était un ancien palais) ça vaut le petit 2 heures dans la foule. J'ai résumé les grandes lignes de ma visite parce qu'il y a plein d'oeuvre que j'ai vues qui sont apparemment connues. Il suffit de suivre les gens pour les trouver. Une en particulier qui est impressionnante est Les noces de Cana de Véronèse. Elle est devant la Joconde. Ce qui est impressionnant, c'est sa grandeur, 666 cm par 990 cm, qui en fait le plus imposant du Louvre.


Je suis allé par la suite au musée d'Orsay afin de savoir si j'ai bien fait de rester assis sur un banc il y a 12 ans environ. Pour ceux qui n'étaient pas là en 1997, je suis resté assis sur un banc, à côté d'une peinture de Claude Monet, pendant que ma mère visitait le musée. L'architecture du musée (qui était une ancienne gare) est très impressionnante également. J'ai retrouvé de peine et de misère dans les 70 salles la peinture de Monet qui s'intitule Blaue Seerosen, puis je suis parti. Je n'ai pas la patience d'attendre que les gens se tassent pour voir une peinture, surtout quand la peinture est bien normale à mes yeux.


Je suis content d'y être allé gratuitement. Évidemment, en temps normal, juste visiter le Louvre prend au moins une journée complète. Il faut choisir un art en particulier tellement c'est gros. Moi j'ai pris un après-midi pour visiter deux musées. Je ne regarde pas les oeuvres du même oeil qu'une personne ayant étudié en art.
Au revoir!