vendredi 14 août 2009
Alexandre Gump
mardi 11 août 2009
Le debut de la fin
Premièrement, nous étions à 22 km de la cathédrale la veille. L'auberge était pleine (120 places), alors ils ont ouvert un gymnase. Il était rempli de pélerins du dimanche, de clubs de scouts et de mouches. C'était des douches communes, sans eau chaude ni lumière. Elles faisaient changement de celles de la veille où il n'y avait pas d'eau froide.
Tout cela pour dire que je voulais me lever le plus tôt possible pour ne pas avoir tout le gymnase dans mes pattes. Je me trouvais intense avec 4h30... mais les plus matinaux se sont levés à 1h30.
Arrivée à Santiago vers 10h00. Il y a déjà une centaine de personnes qui attendent en file pour avoir leur compostella. Quelques heures d'attente pour un bout de papier! C'est quand même important ce bout de papier parce que c'est mon billet pour le paradis. Eh oui, après le pèlerinage, confessé ou non, on a un billet pour le paradis. En fait, on m'a même dit que c'était 3 billets. Alors, j'ai le droit à 2 invités lorsque le temps viendra. Soyez gentil avec ceux qui ont des billets pour le paradis! En passant, pour ceux qui voulaient faire le chemin pour cela, elles ne sont pas là les 1000 vierges. Ne perdez pas votre temps. Vous pouvez faire un X sur Santiago tout de suite.
Maintenant, vous devez vous demander pourquoi j'ai écrit le début de la fin en titre et non la fin? Eh bien je retourne en France à pied. Ahah, c'est une blague, nous nous rendons jusqu'à l'Atlantique. Nous irons à Finisterre, puis à Muxia. La borne Km 0 est supposément à Muxia. De toute façon, pour mon objectif du chemin, c'est plus logique que je me rende jusqu'à l'Atlantique que de rester avec St-Jacques...
Donc, la fin sera samedi!
Aplus
Alexandre
jeudi 6 août 2009
Le pèlerin du dimanche
Je suis encore en vie. Pour ceux qui s'inquiètent à propos de mes ampoules, tout va pour le mieux. J'ai dû me faire amputer la jambe droite et je marche maintenant avec une jambe de bois. Ah, ah, c'est une blague. Elles guérissent tranquillement. Dommage qu'il ne me reste qu'à peine une semaine de marche.
Sinon, en général, il fait beaucoup moins chaud. Nous pouvons donc nous lever plus tard. Par contre, il y a certaines contraintes qui font en sorte que nous devons quitter quand même assez tôt. Ce sont les pèlerins du dimanche. Je voulais justement vous parler de cette créature qui, malheureusement, tend à se multiplier à mesure que nous avançons.
Tout d'abord, le pèlerin du dimanche se couche tard et se lève tôt. Il attend que tout le monde soit couché pour réveiller tout le dortoir, puis se lève tôt pour le réveiller une seconde fois. Dernièrement, j'ai dormi avec trois de ces créatures. Elles m'ont réveillé à 22h30. Alors, je me suis dit que je ne me forcerais pas le matin pour ne pas les réveiller. Comble du malheur!! C'est elles qui se sont réveillées à 4h30... en pliant leurs sacs de plastique!!
Quand le pèlerin du dimanche se fait à manger, c'est tout aussi bruyant. Il doit obligatoirement brasser son thermos en métal avec une cuillère en métal pendant 10 minutes en riant.
Puis, le pèlerin du dimanche commence à marcher. Habituellement, il n'a rien d'un marcheur. Souvent, il fait transporter son sac en taxi. De toute façon, il ne fait que les 100 derniers km. Habituellement, il court. Du moins, il semble être en retard à un rendez-vous.
Rendu à l'auberge, il est très facile de le reconnaître. Premièrement, il boite. Il n'est pas habitué de marcher alors il trouve cela dur. Ensuite, il va voir les podologues parce qu'il a mal aux muscles. Il ne comprend pas que c'est son 50 lbs de trop le problème ... De toute façon, il retire les bandages des podologues en sortant de la clinique. Il faudrait que ça se règle en un coup de baguette magique.
Ensuite, il passe 20 minutes sous la douche en chantant, même s'il y a une file d'attente. Il prend un autre 20 minutes pour se mettre beau. Et quand il sort, l'odeur de son parfum se diffuse dans le dortoir à une vitesse ahurissante. Son parfum est tellement fort qu'il ne sent pas, il goûte. Il en ressort dans sa robe de chambre en soie, prêt à préparer le souper.
Tassez-vous de la cuisine, le pèlerin du dimanche arrive. Il hache son ail, coupe finement ses légumes et fait ses sauces à pâtes maison. S'il le pouvait, il ferait la récolte des légumes et sa pâte à pâtes maison. Évidemment, il utilise 3/4 des ronds du poèle.
Le pèlerin du dimanche fait seulement les 100 derniers km puisque pour avoir le papier certifiant que nous avons fait le camino, nous devons seulement avoir fait les 100 derniers km. J'ai fait plus de la moitié des 100 derniers km et les villes sont bondées de pèlerins du dimanche. Les auberges sont réservées d'avance. Il est donc de plus en plus difficile de se trouver un toit la nuit.
Les 100 km pratiquent ma patience qui diminue de jour en jour!
À plus
mardi 4 août 2009
Gain de poids?
Je vous dis, après un repas comme cela, on se sent tellement léger.
Bon je vous laisse, le cocido maragato pousse sur le chorizo d'hier.
Alexandre